Existe-t-il une définition absolue de l’infidélité/fidélité? Pas réellement. Voici quelques lignes directrices qui pourraient vous amener à réfléchir sur le concept.
L’infidélité ne se définit pas nécessairement par l’accomplissement d’une action (ex : embrasser, faire l’amour, fantasmer, etc). et peut être beaucoup plus large que ça. En fait, la notion de fidélité pourrait se redessiner à chaque nouvelle relation, avec chaque nouvelle personne.
Lorsque nous sommes en relation, ce qui est important pour chacun de nous ne devrait pas être notre propre définition de la fidélité; ce qui devrait nous importer est la définition de la fidélité de notre partenaire. La personne que nous sommes susceptibles de tromper, ce n’est pas nous; c’est l’autre! Notre propre définition de la fidélité sera importante pour notre partenaire, pas pour nous!
Pour certain(e)s d’entre nous, nous savons précisément ce que notre partenaire considère être l’infidélité car nous avons déjà eu cette discussion. Pour d’autres personnes, nous le savons implicitement, sans avoir eu de discussion au sommet. Et pour ceux et celles qui n’en ont aucune idée, je vous proposerais d'ouvrir le sujet avec votre partenaire.
C’est en fonction de la définition de notre partenaire que nous serons en mesure de savoir si nous trompons l’autre ou non. La fidélité, c’est donc le respect des frontières de mon/ma partenaire à propos de sa conception du couple. Le respect concerne une entente entre les deux personnes. L'infidélité est un non respect de cette entente et pas nécessairement d'un comportement précis.
11 Commentaires
maintenant, je comprends mieux votre point de vue car il rejoint également le mien et c'est pour cette raison que j'ai avoué mon infidélité à mon mari...
Dans un couple trahir l'autre, c'est se trahir soir-même.
Bon samedi...
1) ce ne sont pas toutes les personnes infidèles qui ont une dépendance affective;
2) Ce ne sont pas toutes les personnes dépendante affective qui ont des comportements destructeurs et autodestructeurs;
3) ces comportements, s'ils sont présents, sont loin d'être aussi poussés et grave pour la plupart.
Il est important de ne pas vivre tout dans la dramaturgie et de s'imaginer le pire, surtout lorsqu'on travaille en relation avec les gens.
On trahit BEAUCOUP de gens dans une vie, mais on ne s’en rend juste pas compte la majorité du temps. C’est donc seulement quand on trahit sa propre conscience (ex : faire l’amour avec la meilleure amie de sa blonde ET (le «et» est très important ici) avoir des remords) qu’on se trahit soi-même, point. Si pour ma blonde la masturbation est un acte immoral et impur, et que moi, je suis bien avec elle : «j’m’excuse ma jolie, mais j’vais continuer pareil et je vais te le cacher du mieux que je le peux».
Woody Allen disait : «Ne te moque pas de la masturbation, c’est faire l’amour avec quelqu’un que j’aime.» La masturbation est un plaisir gratis, pourquoi renoncer à une pratique plaisante (et saine) lorsqu’on comprend que ça n’a rien à voir avec l’amour que l’on porte à l’autre personne ? Je suis conscient que la grande majorité des infidélités ne proviennent pas d’un problème d’un manque au niveau sexuel du couple, mais plutôt d’un problème du côté émotif ; nous sommes d’autant plus attirés par les remarques positives de notre amie au bureau lorsque nous avons un différent dans le couple. Quand on fait peu de cas des désirs de son mari, il est normal qu’il en vient à dissimuler son insatisfaction pendant des années et qu’il rêve de partager sa vie avec une blonde plus disponible et attentive. Il est normal d’aimer être valorisé par les dames du bureau qui nous complimente lorsque chez soi, on se fait traiter comme de la marde, comme un vulgaire bon-à-rien. Aussi, il me fait drôle de penser que certaines personnes croient que d’avoir des fantasmes sur d’autres personnes lorsqu’on est en couple est malsain et anormal, «c’est tromper» disent-ils. Tout d’abord, il ne faut pas confondre les conséquences d’un acte avec ses motivations. Une personne offensée a tendance à voir un coupable en celui qui en est la cause. La VRAIE différence entre se masturber et coucher ailleurs, c’est que l’option B implique une autre personne : les conséquences sont donc plus nombreuses. Cela ne change en rien le fait qu’il n’y a aucun lien entre l’amour et la sexualité. Un homme pourrait très bien vivre avec une femme et coucher avec plusieurs si, dans la société, c’était accepté. La jalousie, en plus d’être un manque de confiance en l’autre et en soi, est plus une forme de restriction qu’une preuve d’amour, c’est le désir de possession exclusive de la personne aimée. De l’égoïsme à l’état pur. Je comprends que dans la société actuelle, il est très difficile de déroger de ces règles tant celle-ci est bourrée de normes et de principes stupides, mais toutefois pertinent pour rester stable économiquement et psychologiquement. Aujourd’hui, rester avec la même femme toute une vie est plus adapté que son contraire.
Celui qui dit «je t’aime» avant d’aller se coucher; c’est simple, il ne veut pas blesser sa blonde. Il peut aimer sa blonde du plus profond de son être, mais pour elle, «c’est pas ça qui compte». Éjaculer dans un mouchoir, dans un nounours de Winnie l’ourson, dans le vagin de la meilleure amie de sa blonde ou dans le cul de son coloc gay, y’a aucune différence… sauf celle que l’on invente culturellement. Ces raisons culturelles ne sont pas apparues du jour au lendemain comme ça, c’est juste une adaptation que l’humain à pris pour mieux survivre. Et malheureusement pour vous, ça change.
Si la pomme pouvait parler, elle serait jalouse de la carotte. La diversité alimentaire serait donc très difficile...
Clairement, c’est le nombre et l’époque qui font la santé mentale.
Signé Un mâle fou de 23 ans
Vous nous demandez de vous dire quel est le problème de tromper votre blonde si elle ne le sait pas? Justement, c'est que ça va à l'encontre de l'entente implicite que vous avez ensembles. Ça va à l'encontre de l'entente, si telle est l'entente! :-)
Si vous savez que votre blonde définit le couple entre autre par l'importance de conserver une exclusivité au niveau de la sexualité et que vous ne lui avez pas mentionné que vous n'aviez pas la même définition, vous lui avez implicitement faite comprendre que vous êtes en accord avec elle.
Donc oui c'est un manque de respect d'aller à l'encontre de cette entente, car c'est ce qui est sensé définir un couple.
Vous savez, il existe plusieurs personnes pour qui le couple ne se définit pas par une exclusivité sexuelle. Ma suggestion est donc que vous formiez un couple avec l'une de ces personnes et vous soyez heureux, tout en respectant la personne avec qui vous partagez votre vie.
Sinon, le célibat reste une option à envisager, si vous n'arrivez pas à trouver, dans une relation, les critères qui vous satisfont, car vous n'aurez de compte à rendre à personne.
Et puis, je sais tout ça ; ma blonde est déjà au courant de la manière dont je pense. Et oui, c’est un manque de respect. Mais en même temps, le respect je m’en balance un peu. Je me respecte d’abord et je me fou de manquer de respect envers les autres. Les autres sont cons, je suis con et on fait tous bien avec. Ma satisfaction sexuelle est très bonne, voir excellente. J’affirme seulement qu’elle serait beaucoup mieux sans toutes ces normes – ce qui est tout bonnement logique.
Vous dites : «Ma suggestion est donc que vous formiez un couple avec l'une de ces personnes et vous soyez heureux, tout en respectant la personne avec qui vous partagez votre vie.»
Facile à dire. Retournons à une certaine époque du moyen-âge et faites moi la suggestion de former un couple avec une femme noire (si je suis attiré seulement pas les noires). Les blancs qui faisaient l’amour à une noire (considérée comme un animal) étaient condamnés au bûcher. Rien de moins. Vous trouvez cela grossier ? Dites-vous que d’ici quelques siècles, vos propos seront aussi vus comme barbares. Et pour répondre à votre question, je n’ai pas besoin d’une noire pour être «heureux». J’exprime une opinion, et non un manque.
Votre réponse : «ça va à l'encontre de l'entente implicite que vous avez ensembles». Et puis ? Je ne vois vraiment pas où est le problème. Mais, il y a tout de même un problème, j’en conviens. Ce seul problème viendrait du fait qu’elle sache que je la trompe. C’est une conséquence potentielle de mon geste. C’est écrit où que le couple est important, voir primordial ? Le couple, le couple, le couple… C’est quoi cette pub de merde autour du couple que la société nous sert sur un plateau d’argent ? Pourquoi le couple serait plus important que moi ? Le couple est une invention culturelle qui n’existera peut-être même pas dans 1000 ans !
Je peux étudier pour devenir avocat et prendre des cours de musique dans leur dos ; un manque de respect ? Oh que non. Faut changer de parent, dites-vous ? En trouver de meilleurs, de plus adaptés à mes besoins, mes attentes ? Et si je suis bien comme que je suis, que j’emmerde mes parents sur ce domaine et que je les aime quand même en général ? Y’a juste pas de problème… sauf s’ils comprennent que je lâche mes études et que je n’ai jamais voulu devenir avocat. Là il y a problème, c’était une conséquence potentielle de mes gestes. L’important est si je suis bien avec le mensonges ou pas. Les valeurs, ça n’existes pas. Le mensonge existe, lui, et ce n’est pas pour qu’on le laisse en plan. La seule personne importante dans la vie c’est nous, et les vrais mensonges sont toutes ces conneries que l’on se fait accroire pour notre propre bien. Les valeurs… pfff ! Des conneries, oui ! Mais, il n’y a rien d’égoïste à vivre sa vie comme on l’entend. L’égoïsme consiste à exiger d’une autre personne qu’elle vive selon nos goûts, ou pour notre profit, ou pour notre fierté, ou pour notre plaisir. Je n’exige pas de ma blonde qu’elle m’accepte, elle a le droit de faire ce qu’elle veut de sa vie. Il est totalement normal d’aller à l’encontre des ententes dans un couple car on change, on évolue. La question est de savoir si on le dit à l’autre ou pas.
«Sinon, le célibat reste une option à envisager, si vous n'arrivez pas à trouver, dans une relation, les critères qui vous satisfont, car vous n'aurez de compte à rendre à personne.»
Je suis en couple, et pourtant, je n’ai de compte à rendre à personne. Je ne vis pas pour une relation, je vis pour moi, point. Étiqueté «célibataire» ou «en couple» change beaucoup de chose dans la tête des gens quand pourtant, il n’y a rien qui change : nous restons nous-mêmes mais nous sommes confrontés différemment aux choses qui nous entourent et donc nous réagissons différemment. Et souvent, ces choses qui nous entourent, nous les inventons ; nous inventons l’humeur des gens, leurs pensées et leurs attitudes à notre égard… et pourtant, nos ennemis ce sont ceux que l’ont haït et non ceux qui nous haïssent. C’est social, culturel ; c’est appris.
Je me sens obligé de spécifier que je ne trompe pas ma blonde avec sa meilleure amie (ou avec un coloc – lol), que je n’ai jamais trompé ma blonde, que mes parents ne sont pas comme ça et que je n’ai jamais mis mon doigt dans le derrière d’un chien. Je respecte ma blonde parce que c’est comme ça que la vie a fait les choses, c’est comme ça que j’ai réagis aux événements qui me sont présentés. Si ma blonde avait un tempérament différent, si j’avais vécu certains traumatismes, si, si et si. Si les événements avaient été différents, je l’aurais sûrement trompé, comme VOUS l’auriez fait aussi dans différents contextes ; et rien de cela n’est grave. Il n’y a aucun problème. La vie est un jeu difficile et les personnes dites ‘normales’ déforment la réalité de façon optimiste pour préserver leurs espoirs et leurs motivations.
- Il y a des gens qui n'auraient jamais été amoureux s'ils n'avaient jamais entendu parler d'amour. François De La Rochefoucauld
Mâle de 23 ans, imberbe.
Sachez que votre exemple qui compare un couple à une relation d'ordre économique avec des parents est différente; on ne choisi pas nos parents, mais nous avons le privilège de choisir une copine. Et je ne crois pas comprendre que vous avez une dépendance financière auprès de votre copine non plus?
Vous ne croyez pas aux valeurs? Que puis-je y faire? J'accorde une importance particulière aux miennes.
Ça me fait d'ailleurs sourire que vous me disiez que j'aurais trompé mon copain si j'en vais eu l'occasion. Vous en savez quoi des occasions que j'ai eu de tromper mon copain, de l'envie de le faire, de ma façon de le gérer? En vrai, vous n'en savez strictement rien. Et vous n'en saurez strictement rien non plus, parce que je ne suis pas ici pour parler de ma vie privée.
Mais sachez que les êtres humains ont des valeurs différentes et ne partagent pas nécessairement les votre, ce qui ne veut pas dire que l'amour romantique n'existe pas. Cette forme d'amour n'existe pas pour vous d'accord, mais je ne vous permettrez pas de dénigrer quelqu'un qui souhaiterais témoigner du contraire sur ce blog.
Si votre chum vous trompe, il reste la même personne qu’avant. Vous vous sentez attaqué mais vous n’avez aucune raison de l’être : jamais il ne s’est attaqué directement à vous (sauf si c’était pour la vengeance, ce qui reste rare). Il manque donc de respect envers vos croyances, et la question que je posais : et si ses croyances étaient fausses ? Sommes-nous obligés de restreindre nos activités pour lui ? Si ma blonde trouve important d’avoir une bonne job, un bon salaire, une bonne réputation, (etc) et que je lâche mes études en droit et que je vais en musique, elle trouvera que je manque de respect envers elle. Je change de domaine ; je suis pourtant la même personne, le même moi. Je ne manque pas de respect envers elle, c’est elle qui manque de respect envers moi. Et si toute la société n’acceptait pas que les gens de familles ‘importantes’ étudient dans des domaines en apparence inutile, il serait insensé d’étudier la musique quand toute la société prendrait le bord de ma blonde.
Deuxièmement, je n’ai pas voulu dire : «si vous en aviez l’occasion, vous le feriez.» Je comprends votre réaction et il est vrai que je n’en sais strictement rien. Votre vie privée reste privée mais un débat d’idées n’est pas sensé faire de mal à personne (sauf si une personne utilise un langage pas très approprié (en l’occurrence, moi – et j’m’excuse encore). Je disais seulement que dans d’autres circonstances (avoir un chum qui vous frappe, vous fait sentir comme une moins que rien ou autres) vous réagiriez différemment de la personne que vous êtes en ce moment. En tant qu’être humain, nous avons tous le potentiel de devenir un «monstre» aux yeux des autres et de nous-mêmes.
Jean-François Mercier, que je crois pertinent dans cette vidéo (porno vitale) :
http://www.youtube.com/watch?v=TwoeQcfLkr4
Mâle de 23 ans.